Le monde de l’architecture selon Norman Morales
Pour Norman Morales, l’architecture et l’art vivent en communion. Par des pratiques traditionnelles telles que la peinture, la sculpture, il tente de toucher les limites.
Norman Morales a vécu depuis son enfance dans l'univers artistique. En effet, ses parents étant propriétaires d’une usine de céramique, il était souvent en contact avec les artistes et l’idéal de la transformation de la matière lui était naturel.
Le fait de savoir que l’art aurait une place essentielle dans sa vie, il lui était important d’acquérir des connaissances. L’école d’architecture lui offrait un certain niveau.
L’architecture lui a apporté une certaine rigueur, une organisation dans son travail d’artiste : structurer les choses, savoir faire un plan… Loin de l’idée romantique de l’inspiration que l’on peut avoir de la vie d’artiste!
Pour Norman Morales, l’architecture et l’art vivent en communion dans laquelle il se sent à l’aise. Par des pratiques traditionnelles telles que la peinture, la sculpture, il tente de toucher les limites et d’expérimenter chaque fois davantage ces zones de création.
Le travail de Norman Morales explore les préoccupations de la transformation de la matière.
Il cherche des réponses à travers sa pratique artistique. La série intitulée « Arquitectura organica » pose les questions sur l’existence de la matière, de sa naissance à sa mort. Pour Norman Morales, l’espace est un espace anatomique où le temps et l’espace vivent des changements. Les formes sont fragiles, mais solides. Ce sont des installations aux formes libres, mais sinueuses. L’espace de Norman Morales est socialement utilisé et vécu par le spectateur. Pour lui, « l’architecture a une dette envers la population » lors de la planification d’un environnement. Ce travail pose la question difficile de notre rapport paradoxal au lieu.
Le travail de Norman Morales évoque la transformation et la disparition des espaces. Dans son oeuvre intitulée « La ruina como motor », il parle de l’idée continuelle de réinvention. La ruine est transcendantale. La ruine est fascinante, car elle manifeste ce qui a été construit, nous laissant un héritage. Elle offre une conscience historique de quelque chose qui était visible, mais qui ne l’est plus. Les décompositions des ruines parlent de ses transformations, de la faiblesse de la matière. La ruine parle d’un avenir que l’on peut redéfinir, recomposer et reconstituer. La ruine est une métaphore du cycle vécu par chaque être vivant.
Pour Norman Morales, l’art a une utilité pratique. Il sert à matérialiser des réflexions selon une autre dimension. « L’art peut créer des connaissances, un petit espace comme un facilitateur de connaissances ».
Dans les oeuvres de Norman Morales, l’architecture apparaît de manière diverse. Dans la série « Arquitectura y consumo », Norman Morales se définit non comme un créateur, mais comme un éditeur. Il ne crée rien d’unique, mais donne à l’objet une autre perspective et permet de le (re)découvrir. Pour Norman Morales, l’art a une utilité pratique. Il sert à matérialiser des réflexions selon une autre dimension. « L’art peut créer des connaissances, un petit espace comme un facilitateur de connaissances ».
Dans la série « Indole », la matière change. Dans un marché de consommation, l’appropriation des objets, leur déformation et leur dégradation sont normales. Dans le courant de l’art-objet, Norman Morales réutilise ces objets défaits, abîmés comme un sauvetage. Il leur donne une nouvelle fonction. Il leur met en position d’oeuvre d’art. Norman Morales a toujours eu l’habitude d’accumuler des objets différents « ayant un discours à l’intérieur ». Un petit inventaire qu’il active de temps en temps selon les besoins.
Aujourd’hui, Norman Morales souhaite davantage collaborer avec des architectes et « explorer » l’intégration spatiale en lien avec des problématiques sociales et économiques.
Consultez les meilleurs ouvrages sur l'art contemporain!